BRASSENS
Georges Brassens (Sète, 22/10/1921-Saint-Gély-du-Fesc, 29/10/1981)
Brassens est né à Sète d'un père maçon et anticlérical (on en retrouve des traces dans ses chansons) et d'une mère au contraire très pieuse. C'est en partie d'elle qu'il tient son goût pour la musique, puisqu'il a été élevé dans la musique traditionnelle napolitaine qu'affectionnait sa mère.
Élève peu studieux, il se passionne néanmoins pour la poésie, initié par Alphonse Bonnafé, au point de vouloir devenir poète. Dans le même (1936), il découvre le jazz. C'est ainsi qu'il fonde un petit orchestre, avec des amis, nommé "Jazz". C'est avec ces mêmes amis qu'il se trouve pris dans une affaire de vols dans la ville de Sète, suite à laquelle il est condamné à l'emprisonnement avec sursis - l'indulgence de son père à cette occasion lui inspire par la suite la chanson des Quatre Bacheliers.
Il part à Paris alors que la guerre vient d'éclater, en février 1940. Il poursuit sa passion pour l'écriture de poèmes et de chansons, quand en 1943 il est envoyé en Allemagne pour le STO. Profitant d'une permission en 1944, il n'y retourne pas et prend le parti de se cacher. Il se réfugie alors chez une vieux couple, Jeanne et Marcel Planche à qui il dédie également plusieurs chansons : notamment la Chanson pour l’Auvergnat.
Son œuvre, après la Libération, se caractérise de manière simple : positions d'influence anarchistes, prises de position en faveur des sans-voix, critiques acerbes de certaines institutions ou traditions sociale ; le tout généralement sur un mode comique ou humoristique et truffé de références culturelles antiques ou plus récentes. Quelques exemples à l'appui : La complainte des filles de joie donne une vois aux prostituées, Le Gorille s'engage contre la peine de mort, Hécatombe se moque de la Police, La Mauvaise réputation prend le contre-pied des canons sociaux en terme de renommée. Il adapte également de poèmes d'autres écrivains, comme " Il n’y a pas d’amour heureux" de Aragon, ou des poèmes de François Villon ou de Victor Hugo.
Il rencontre la femme de sa vie, Joha Heiman, peu de temps après la Libération et le succès seulement dans les années 50. Toutefois, dès ses premiers concerts dans des cabarets, il rencontre un réel succès auprès du public comme de la critique. Cela le mène dans diverses tournées en Europe et en Afrique du Nord.
Sur les vingt dernières années de sa vie, il souffre de la maladie, et subit plusieurs opérations des reins. Toutefois, il salue avec enthousiasme les événements de 1968.
Il est finalement emporté par un cancer, et enterré dans sa ville natale, requête déjà exprimée dans Supplique pour être enterré sur la plage de Sète.
Il a laissé derrière lui certaines des plus grandes chansons du XXème siècle français, des plus connues aussi, comme Les Copains d’abord ou Les Passantes.
Un film intitulé "Brassens, la mauvaise réputation" a été réalisé sur sa vie en 2011, disponible ici (Youtube).
SG